Les investissements chinois en Europe constituent un sujet de questionnement et aussi parfois, d’inquiétude pour la plupart des Européens. Les relations avec la République Populaire de Chine ont toujours été compliquées en raison, notamment, des ambiguïtés qui pèsent sur la politique sociale, sur les stratégies industrielle et financière, ainsi que sur les méthodes de management de ses dirigeants. Les investisseurs européens en Chine s’interrogent notamment sur les promesses de projets « gagnant-gagnant » proposés par les décideurs chinois. Les auteurs retracent la montée irrépressible des investissements chinois et observent l’évolution des politiques industrielles, des pratiques managériales et du soft power chinois. Ils observent - au-travers du passage du made in China au made by China - les changements de ciblage de leurs investissements successifs vers l’Allemagne (la technologie), le Royaume-Uni (la finance), la France (le luxe et le tourisme), la « nouvelle Europe » (les ateliers de l’Est). Ils révèlent les succès, mais aussi les échecs de certains projets industriels, la fragilité des réseaux bancaires chinois et la difficulté de pratiquer un management pleinement multiculturel dans le nouvel Empire du Milieu.