Les auteurs montrent que les technostructures et la bureaucratie ont progressivement dévitalisé le travail et entraîné une perte du sens de la vie professionnelle parmi les salariés. C’est pourquoi les auteurs proposent un changement de modèle basé sur des dépendances interprofessionnelles assumées au sein « d’entreprises délibérées ». Ces dernières sont des lieux de délibérations entre les dirigeants, les managers, les opérateurs, les partenaires sociaux… « L’entreprise libérée » prônée notamment par les start’up, repose sur l’autonomie, la liberté, la responsabilité et l’absence de hiérarchie. Les auteurs de l’ouvrage soutiennent que cette vision est contrefaite, car l’entreprise n’est pas par définition un lieu de liberté mais un espace de dépendances assumées, où chacun aliène une part de sa liberté afin « de faire mieux ensemble », où le management s’opère par le dialogue.

Mathieu Detchessahar est professeur de GRH à l’Université de Nantes.