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Résumé :

Même dans le meilleur des cas, les TPE (Très Petites Entreprises) ont du mal à se développer au Niger. Pour de telles entreprises, les fortes croissances se produisent rarement et de manière imprévisible. Dans ce contexte, surmonter une situation de crise reste extrêmement difficile pour les dirigeants qui ont tendance à se baser exclusivement sur les relations tissées. L’objectif de cet article est donc d’analyser ce phénomène en s’appuyant sur des études de cas dans le contexte nigérien. Les résultats montrent que dans une situation de crise, les dirigeants des TPE ont tendance à solliciter dans un premier temps des personnes qui leur permettent de surmonter en urgence les menaces. Ensuite, ils mobilisent les personnes qui leur permettent d’introduire de nouvelles pratiques ou des changements à partir des leçons tirées de la crise. Mais la capacité du dirigeant à mobiliser ces réseaux relationnels en temps de crise est fortement influencée par son niveau de formation, son appartenance ethnique, son sexe et le secteur d’activité dans lequel il opère. Les ressources fournies par les personnes sollicitées concernent généralement les informations d’urgence, les ressources financières et les facilités administratives. Enfin, les résultats montrent qu’en cas de crise, les dirigeants des TPE dites « informelles » ont tendance à faire appel à des marabouts contrairement aux TPE dites « formelles ».

Mots clés : Capital social, dirigeant des TPE, crise, survie, Niger.

Abstract:

Even in the best of cases, micro businesses are struggling to develop in Niger. For such companies, strong growth rarely and unpredictably occurs. In this context, overcoming a crisis remains extremely difficult for CEOs who tend to rely exclusively on their relationships. The purpose of this article is to analyze this phenomenon based on case studies in the Nigerien context. The results show that in a situation of crisis, the micro business CEO tend first to ask people who help them to overcome threats urgently. Then, they mobilize people who help them to introduce new practices or changes from lessons learned from the crisis. But the ability of the CEO to mobilize these relational networks in times of crisis is strongly influenced by his level of training, his ethnicity, his gender and the sector of activity in which he operates. The resources provided by the people solicited concern generally emergency information, financial resources and administrative facilities. Finally, the results show that in the event of a crisis, the leaders of so-called "informal" microbusinesses tend to call on marabouts, unlike so-called "formal" ones.

Keywords: Social capital, leader of TPE, crisis, survival, Niger.